Journalistes tués ou emprisonnés: Un nombre historiquement haut
Sky world news/En 2020, cinquante journalistes ont été tués, annonce l'ONG Reporters sans frontières dans son bilan annuel publié mardi 29 décembre.
Ils sont assassinés dans des pays en paix, soit 34 personnes, représentant 68 % du nombre total de tués, souligne l'ONG qui a établi ce décompte entre le 1er janvier et le 15 décembre.
La proportion de journalistes tués dans des zones de conflits ne cesse de chuter, passant de 58 % en 2016 à 32 % cette année dans des pays comme la Syrie et le Yémen ou "des zones minées par des conflits comme l'Afghanistan et l'Irak.
Sur l'ensemble des journalistes tués en 2020, 84 % ont été visés et délibérément éliminés, contre 63 % en 2019. En Iran, c'est l'État qui a condamné à mort puis exécuté par pendaison l'administrateur de la chaîne Telegram Amadnews, Rouhollah Zam.
Près de vingt journalistes d'investigation ont été tués cette année : dix enquêtant sur des cas de corruption locale et de détournement de fonds public, quatre sur la mafia et le crime organisé et trois travaillant sur des sujets liés à des questions environnementales.
RSF relève également la mort de sept journalistes couvrant des manifestations en Irak, au Nigeria et en Colombie. En mi-décembre, RSF avait recensé 387 journalistes emprisonnés : un nombre historiquement haut. La Fédération internationale du journalisme avait pour sa part répertorié 2 658 journalistes tués depuis 1990.