ARFID : Un nouveau trouble alimentaire

ARFID : Un nouveau trouble alimentaire

Sky world news /Un nouveau trouble alimentaire a été ajouté au DSM-V. Le DSM est un livre de référence des maladies mentales, publié aux États-Unis par l’Association Américaine de Psychiatrie.

Le DSM-IV, précédente version, avait été publié en 1994, et la dernière version en date, la Ve donc, est parue en mai dernier.

La phobie alimentaire aurait pu/dû rentrer dans cette seconde appellation, mais les nombreuses limites fixées par la définition de cette dernière en a fait un trouble très peu diagnostiqué, voire carrément inusité. La nouvelle catégorie ARFID a pour but de regrouper toutes les caractéristiques qui avaient été définies dans le DSM-IV, et d’y ajouter d’autres troubles alimentaires qui ne sont pas définies dans le DSM-IV, et qui devaient donc jusque là être attribués du diagnostic de « Autres troubles alimentaires non spécifiés » (EDNOS, Eating Disorder Not Otherwise Specified).

Le premier élément crucial dans la définition de l’ARFID par le DSM-V est un trouble persistant de l’alimentation qui mène à des conséquences médicales significatives, telles que la perte de poids, une croissance insuffisante, des carences nutritionnelles significatives, la dépendance à une sonde naso-gastrique d’alimentation ou à des compléments alimentaires pour maintenir un apport suffisant, et/ou un rapport psychosocial altéré, tels qu’une inaptitude à manger avec d’autres personnes. Le diagnostic de l’ARFID ne devrait pas être donné si les problèmes d’alimentation sont dûs à un manque de nourriture disponible, ou une pratique religieuse , ou si le problème a un rapport irrationnel avec son image corporelle ou son poids comme l’anorexie mentale et la boulimimie.

L’ARFID a été développé pour pouvoir identifier des individus présentant des problèmes significatifs d’alimentation restrictive :

-capacité à s’alimenter altérée

-difficulté à digérer ou avaler des liquides ou de la nourriture solide

-refus de manger dû à un dégoût de certaines caractéristiques sensorielles de la nourriture, et plus généralement un manque d’intérêt général face à la nourriture.

Toutes ces spécificités, précédemment classifiées sous l’appellation Trouble de l’alimentation chez le bébé et jeune enfant, sont désormais classifiées sous l’appellation ARFID.

Un apport inadéquat dû à une restriction du nombre d’aliments mangés, ou un apport restreint du nombre de calories ingérées, qui ne mènent pas à une perte de poids significative ou une courbe de croissance cassée.

Les individus avec ce problème peuvent éviter des aliments à cause de certaines qualités sensorielles telles que les textures, couleurs, goûts ou température.

Par exemple, un enfant qui ne mangerait que des aliments qu’il n’a pas besoin de mâcher, et qui donc a de grandes difficultés à consommer un nombre d’aliments suffisant pour supporter une croissance et un développement normaux. Un apport réduit de nourriture dû à un choc émotionnel lié à la nourriture, sans que cela ait un rapport avec le poids ou l’image de soi.

Cela peut être causé par des relations difficiles entre l’enfant et ses parents, où les repas seraient devenus des moments stressants avec de l’anxiété et des interactions déplaisantes, où les repas seraient sans cesse interrompus.

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